Demande d'espaces gracieux

Les CSP+ sont chers au coeur des annonceurs, en période de difficultés économiques plus que jamais.

Rien d’étonnant. Ces catégories socio-professionnelles supérieures constituent le haut du panier de la consommation. Au-delà du signe +, valorisant à souhait, le pouvoir d’achat de cette population est plus élevé que celui de la moyenne des Français. C’est une cible très disposée à acheter de nouveaux produits tendance, notamment les smartphones, les tablettes tactiles, etc. Le contact publicitaire vaut donc plus cher. Leur consommation média est très soutenue. Le phénomène est d’autant plus intéressant à observer que cette cible prisée englobe une population plus importante qu’on ne l’imagine et qui ne se limite pas une prétendue élite ou à des cadres supérieurs : environ 13 millions de personnes de 15 ans et plus (lire l’encadré).

Selon l’enquête Média in Life de Médiamétrie, les CSP+ sont plus nombreux que la moyenne de la population à être en contact au moins une fois par jour avec la plupart des médias, notamment sur Internet (75,6% contre 59,1% pour la moyenne). Sur le lieu de travail, 83,6% d’entre eux ont au moins un contact avec une activité médias ou multimédia contre 77,5% pour la moyenne. Même topo en déplacement où ils sont davantage en contact avec la radio (66,2%) que la moyenne (58,2%).

LA TELEVISION
Curieux d’information, les CSP+ ne surconsomment pas pour autant la télévision. Ils la regardent devant leur téléviseur à domicile 42 minutes de moins en moyenne chaque jour que la population en général sur la période janvier – octobre 2013. Ils sont moins téléphages que les CSP-. La raison est évidente : pendant qu’on travaille ou qu’on effectue un trajet, la télé est communément exclue. La cible se rattrape un peu en replay, on l’a vu. Cela dit le petit écran accapare néanmoins les CSP+ trois heures et 2 minutes par jour. Le décalage avec le reste de la population est assez limité. Le prime-time (20h45-22h45) pour tout le monde est aussi leur prime-time. A la mi-journée aussi, ils regardent beaucoup la télé peut-être parce qu’ils rentrent chez eux pour déjeuner comme une majorité de Français.

Au global, les CSP+ préfèrent avant tout regarder sur le petit écran – de moins en moins petit – les fictions et les magazines. De plus ils regardent plus les films de cinéma, les magazines et les programmes de sport que les CSP-.

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