Demande d'espaces gracieux

A la veille des vacances d’été 2015, cette étude a pour objectif d’évaluer les intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations, ainsi que les destinations et les types de séjours privilégiés.

Le Baromètre Ipsos / Europ Assistance  Intentions et préoccupations des Européens pour les vacances d’été  s’est également fixé pour but d’évaluer les risques perçus par les touristes, et d’apprécier leur sentiment de couverture par rapport à ces risques.

POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS TROIS ANS, LES INTENTIONS DE DÉPART EN VACANCES D’ÉTÉ DES EUROPÉENS REPARTENT À LA HAUSSE

En 2015,  davantage d’Européens pourront partir en vacances d’été.

Après plusieurs années de privation sous l’effet de la crise, la part des Européens qui pourront partir en vacances remonte sensiblement en 2015 : 60% déclarent qu’ils partiront cet été, soit 6 points de plus qu’en 2014. Cette hausse concerne les Européens qui projettent de partir une seule fois pendant l’été, alors que le taux des vacanciers qui envisagent de partir plusieurs fois durant la période estivale reste stable. C’est le signe que ceux qui ne pouvaient pas du tout partir en vacances d’été les années précédentes seront moins nombreux cette année.

En 2015, les écarts entre les pays tendent à se réduire, les intentions de départ des Européens retrouvant une certaine homogénéité :

  • Les pays les plus affectés ces dernières années voient les intentions de départ repartir nettement à la hausse : c’est le cas en Espagne (+18 pts, 60%), en Italie (+8 pts à 60%), et en Belgique (+10 pts, 57%).
  • La France et l’Allemagne, qui avaient reculé dans de plus faibles proportions, retrouvent également des niveaux plus importants (respectivement +5 pts, 63% et +6 pts à 62%).
  • Le Royaume-Uni se maintient à 55 % tandis que l’Autriche perd quelques points après un pic en 2014 (-6 pts, 62%)

Un budget vacances qui s’annonce un peu moins serré pour la moyenne des Européens, avec des contrastes qui restent cependant importants entre pays du Nord et pays latins

Parallèlement à cette embellie sur les intentions de départ, les Européens retrouvent un peu plus d’aisance sur leur budget vacances : ils seront plus nombreux à pouvoir le préserver (26%, +5 pts), après plusieurs années de restriction. Le budget moyen des Européens de la zone euro s’élèvera cette année à 2 390 €, soit 180€ de plus que l’année dernière.

La légère tendance haussière concerne surtout les Européens des pays disposant déjà des budgets les plus élevés : l’Allemagne (2457 €, +60 €) et l’Autriche (2 610 €, +68 €). Hors zone euro, c’est au Royaume-Uni que la hausse est la plus substantielle : 3 081 €, +149 €.

En revanche, dans les pays latins, la tendance est plutôt au maintien ou à une légère diminution du budget : la France (2 181 €, -46 €), l’Espagne (1719 €, =), l’Italie (1708 €, -90 €). Pour les Européens des pays latins qui renoueront avec les vacances cette année, celles-ci resteront donc contraintes par un budget toujours limité.

L’EUROPE DU SOLEIL ET DE LA CHALEUR RESTE LA PRINCIPALE DÉSTINATION ESTIVALE

Promesse de dépaysement et de détente, les vacances d’été sont très largement synonymes de bord de mer, tandis que la montagne séduit chaque année un peu plus

Les Européens rêvent inlassablement de vacances les pieds dans l’eau : 62% de ceux qui partiront cet été envisagent un séjour balnéaire, un taux stable par rapport à 2014. Cette préférence marquée est à mettre en regard de l’envie de détente que manifestent fortement les vacanciers, qui sont deux fois plus nombreux à privilégier le repos (60%) aux activités et à la découverte (34%).

Parallèlement à ces constantes du baromètre, la tendance observée l’année dernière d’une plus grande part de vacanciers séduits par un séjour à la montagne en été se confirme (14% en 2013, 18% en 2014, 20% en 2015).

Lentement mais sûrement, les Européens se tournent un peu plus chaque année vers les sommets. Les vacanciers français sont ainsi 25% à déclarer vouloir partir à la montagne cette année, contre 24% en 2014 et 15% en 2013 (mêmes proportions chez les Allemands et les Autrichiens avec respectivement 25% et 23%). La plus forte hausse concerne les Espagnols : jusque-là très focalisés sur les vacances en bord de mer, ils sont cette année un peu plus de 20% à manifester un intérêt pour la montagne, contre seulement 12% en 2014.

Tourisme intracommunautaire et intérieur prévaudront encore cette année

Les Européens sont encore un peu plus nombreux cette année à envisager de voyager en Europe (79%, + 3 pts par rapport à 2014), tandis qu’ils restent près de 4 sur 10 à souhaiter passer leurs vacances d’été dans leur propre pays. L’attraction pour les pays du Sud de l’Europe ne se dément pas : la France, l’Italie et l’Espagne (respectivement 16%, 17% et 18%) demeurent de loin les trois destinations les plus prisées, la péninsule ibérique enregistrant une hausse de 5 pts par rapport à l’an passé.

En cumulé, les autres pays du Sud (Grèce, Croatie, Portugal…) obtiennent également un bon score, à 12% de mention, stable par rapport à l’année dernière. Les autres pays attirent moins les vacanciers pendant l’été : 8% iront en Allemagne, 6% en Grande-Bretagne, et entre 1% et 3% dans le reste de l’Europe. 

Comme chaque année, les Allemands, les Britanniques, les Autrichiens et les Belges privilégient les vacances hors de leurs frontières (respectivement 59%, 61%, 67% et 71%) à l’inverse des Français, des Italiens et des Espagnols, qui ont pour habitude de séjourner dans leurs pays dans le cadre d’un tourisme régional (56%, 62%, 66%).

VACANCES PRATIQUES ET BONS PLANS : DES USAGES EN PLEINE ÉVOLUTION

Internet s’est imposé comme le moyen privilégié pour organiser ses vacances : de 28% d’utilisateurs en 2005, les Européens sont passés à 60% en 2015, preuve d’un changement en profondeur induit par le numérique dans les usages des vacanciers, en une décennie seulement.

En quelques années, le recours aux intermédiaires de type e-voyagistes s’est également consolidé, concurrençant de plus en plus les services en ligne des transporteurs et de l’hôtellerie : en 2008, 27% des Européens effectuaient leurs réservations via les sites des différents prestataires contre 16% auprès des e-voyagistes. En 2015, leur part respective a atteint un niveau quasi équivalent, 32% vs 28%.

Concernant les solutions de transport, 15% des Européens se déclarent cette année intéressés par le covoiturage (nouvel indicateur). Ce sont les jeunes qui manifestent le plus d’intérêt : jusqu’à près de 30% des 18-24 ans, et un quart des 25-34 ans. Il est aussi plus particulièrement recherché par les demandeurs d’emplois (24%) et les personnes disposant d’un budget inférieur à 1000 euros pour leurs vacances (29%).  

A noter que les personnes qui ont l’habitude d’improviser leurs vacances en décidant à la dernière minute de leur destination de voyage, sont également davantage séduites par la possibilité du covoiturage (20%).

L’échange de logements entre particuliers pendant les vacances séduit également 1 Européen sur 10. Si les jeunes et les foyers à budget vacances limité se montrent là aussi plus intéressés que la moyenne (respectivement 23% et 19%), ce sont aussi les familles qui considèrent ce mode d’hébergement comme une solution économique intéressante (18% des familles avec 2 enfants et 26% des familles de 3 enfants et plus).

On relève que les vacanciers qui envisagent de passer un séjour en ville regardent également avec un peu plus d’intérêt ce mode d’hébergement (19%).

EN 2015, DES EUROPEENS DAVANTAGE PREOCCUPES PAR LE RISQUE D’ATTENTAT, ET EN PARTICULIER LES FRANÇAIS

Au moment des vacances, les risques pour sa santé et celle des proches restent le sujet de préoccupation premier (71% et 68%), devant le risque de perte des effets personnels (64%).

On observe cette année une augmentation sensible de la préoccupation à l’égard des risques d’attentat, de 5 pts à 51%. L’augmentation concerne les personnes qui se disent  très  préoccupées (37% vs 31% en 2014).

Sous l’effet des attentats du mois de janvier, les Français expriment beaucoup plus d’inquiétude à l’égard du risque d’attentat que l’année dernière : 38% se disent très préoccupés, soit 10 pts de plus qu’en 2014. L’augmentation est également forte auprès des Italiens (+ 18 pts à 44%).

ASSURANCE VOYAGES DES EUROPEENS : UN NIVEAU DE COUVERTURE TOUJOURS ÉLEVÉ ET STABLE

Malgré quelques points de baisse, les vacanciers européens restent essentiellement couverts sur les risques concernant un problème de santé (60%, -2 pts),  une panne de véhicule (60%, -4 pts), ou leur domicile (59%, -6 pts).

Concernant les autres types de risque, en revanche, l’écart entre le niveau de préoccupation et le taux de couverture effective reste très important. Ainsi, les Européens se déclarent inquiets à l’égard de la perte de leurs effets personnels, à hauteur de 64%, mais seuls 52% souscrivent aujourd’hui à une assurance. Il en va de même pour le risque de catastrophe naturelle (42% vs 25%) et surtout pour le risque d’attentat, dont on a vu qu’il suscite cette année un regain d’inquiétude (51%, + 5 pts) sans pour autant entraîner une augmentation du taux de couverture, limitée à 13% des Européens. 

L’assurance auprès de sa compagnie habituelle reste la norme (60%, stable par rapport à 2014), tandis que la part des Européens s’assurant auprès d’un site Internet spécialisé progresse légèrement (11%, + 3 pts par rapport à 2014).

Fiche technique :
Cette enquête a été réalisée par téléphone entre le 9 février et le 23 mars 2015 au domicile des personnes interrogées et selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage, région et taille d’agglomération).