veilles / 18 Sep 2014
Alimentation : un kaléidoscope de comportements et de perceptions
Notre étude réalisée pour le SIAL 2014 vient compléter celle de 2012. Elle permet de dresser le portrait des consommateurs de 9 pays (France, Allemagne, Espagne, UK, USA, Chine, Russie, Brésil, Moyen Orient). Elle apporte un éclairage en termes de comportements à l’égard de la prise des repas, de leur perception de leur alimentation et de leur santé et permettent ainsi de tirer des enseignements et de dresser des “profils” internationaux.
FRANCE : Des consommateurs attachés à leur modèle d’alimentation plaisir mais de plus en plus contraints
Le modèle alimentaire français tient toujours : avec le plus faible nombre de prises alimentaires par jour (3,6) essentiellement au moment des repas (2,8), les Français sont ceux qui mangent le moins entre les repas.
• Les Français sont particulièrement attachés à leur alimentation et expriment de nombreuses attentes liées au plaisir, à la convivialité, à une alimentation saine, équilibrée et variée.
• Malgré une inflation relativement faible, le contexte économique difficile et la tension sur les dépenses induisent la perception d’un budget alimentaire en augmentation pour un peu moins de 50% d’entre eux. Cette perception accroit la prépondérance accordée au prix et l’attention portée aux promotions, ainsi que le fait de renoncer à acheter certains produits du fait de leurs prix. Autre conséquence, le recours plus intensif à la cuisine faite maison et plus de reconversion des restes.
• Autre point de vigilance, la baisse constante du niveau de confiance dans la qualité des produits alimentaires : seulement 76 % des Français se déclarent confiants (dont seulement 6 % de totalement confiants) et 24 % ne sont pas confiants. Ce niveau de confiance a perdu 8 points entre 2012 et 2014 et a davantage touché les jeunes.
• Conséquences de la pression sur le budget mais aussi d’une érosion continue de la confiance dans la qualité des produits, on observe une hausse de l’auto-production et un recours significatif à la vente directe.
• En termes d’attitudes, les Français sont plutôt ouverts aux innovations alimentaires, ainsi 6 sur 10 aiment découvrir de nouveaux produits alimentaires. L’attention portée à l’origine/la provenance des produits consommés reste élevée de même que l’intérêt pour des produits alimentaires simples/pas trop transformés. La sensibilité des Français à l’égard de produits alimentaires durables continue de croître, avec le gaspillage alimentaire comme thématique phare.
• Le tissu industriel agroalimentaire français est très mal connu : seulement 17 % des Français pensent qu’il est composé majoritairement de PME, 38 % aussi bien de PME que de grandes entreprises, 21 % majoritairement de grandes entreprises et 23 % ne savent pas. Il semble intéressant de faire davantage connaître la richesse et la diversité des PME agroalimentaires françaises. Celles–ci bénéficient en effet d’un capital d’image bien meilleur à celui des grandes entreprises agroalimentaires : 79 % de bonne image pour les premières vs seulement 39 % pour les secondes.