Demande d'espaces gracieux
Un marché en berne
En octobre, l’activité publicitaire plurimédia* enregistre un nouveau ralentissement. Une majorité de médias est orientée à la baisse et seule la télévision affiche des indicateurs positifs en volume.

En octobre, la durée publicitaire en télévision s’élargit de +11% sur le média avec une évolution positive de cet indicateur pour l’ensemble des segments. Les chaînes historiques diffusent une durée supérieure ce mois-ci  (+9,8%) mais ce sont les chaînes thématiques et celles de la TNT qui engendrent la croissance du média puisque chaque segment contribue pour moitié aux bons résultats apparents de la télévision. Des secteurs renforcent significativement leur présence, à l’image de l’alimentation (+22,6%), de la distribution (+30,3%) ou encore du voyage tourisme (+36,3%). Sur le cumul annuel, la durée publicitaire augmente de +9,4% pour des recettes brutes en progression.

En radio, le mois d’octobre annonce une stabilisation de la durée publicitaire (+0,3%) et marque toujours un contraste selon les segments. Les stations musicales évoluent dans la tendance du média (+0,4%) quand les généralistes sont davantage à la peine avec une réduction de -3,6% de leur durée publicitaire. Dans un même temps, les programmes locaux accusent un net repli sur la durée qu’ils diffusent ce mois-ci (-12,3%). Une moitié de secteurs se désengage du média dont l’automobile (-13,1%) et les télécommunications (-64,6%). D’autres secteurs compensent ce manque à gagner comme la distribution (+12,8%), la mode (+18,1%) ou l’alimentation (+41,7%). Au cumul, la radio évolue de façon positive en durée (+3,3%) mais plus modestement en valeur brute.

Le mois d’octobre reste dans le rouge pour la presse dont la pagination publicitaire perd -7,6%. Une tendance baissière également observée sur les magazines qui affichent un nombre réduit de pages de publicité (-2%) et des recettes brutes à la baisse. Pourtant, le secteur de la mode y augmente sa pression publicitaire (+10%) mais le segment est pénalisé par le repli de l’hygiène beauté (-18,9%), de la distribution (-3,6%) ou encore de l’automobile (-6,7%). Les quotidiens nationaux semblent moins impactés puisque leur pagination publicitaire reste stable ce mois-ci à +0,2%. Un bilan à mettre en regard avec les évolutions à la hausse de la mode (+40,5%), des services (+20,9%) et des établissements financiers (+86,6%) qui viennent contrebalancer le désengagement des constructeurs automobiles (-13,5%) ou du voyage tourisme (-29,1%). Au cumul, l’espace publicitaire en pages recule de -5,5% sur l’ensemble du média presse.

En publicité extérieure**, l’activité en valeur brute est contenue sur le cumul annuel (+1,9%) après redressement des données, et marque un repli sur le mois d’octobre. Les secteurs des télécommunications (-36,5%) et de l’alimentation (-34,4%) représentent les plus lourds désengagements pour le média tandis que le voyage tourisme (+18,7%) et le secteur culture loisirs (+13,8%) se démarquent par leurs fortes évolutions.
** voir annotation sur les offres de Clear Channel

Le cinéma enregistre un mauvais mois d’octobre où l’activité sur le média recule fortement. Quasiment tous les secteurs réduisent leur pression publicitaire à l’exception de la mode (+11,2%) et des établissements financiers (x8,3%). Sur le cumul annuel, le cinéma clôture dans le rouge avec -5,2% de recettes brutes.

D’un point de vue plurimédia* et sur les 10 premiers secteurs, quatre d’entre eux réduisent nettement leur pression publicitaire dont l’automobile (-5%), les établissements financiers (-9,7%) et les télécommunications (-36,9%). A l’inverse, on soulignera la présence plus marquée de la distribution (+9,7%), de l’alimentation (+18,9%) ou encore du voyage tourisme (+16%).
* Plurimédia (hors internet display).

En display, si les établissements financiers représentent le premier secteur investisseur depuis le début de l’année, les constructeurs automobiles sont en tête en octobre, suivis des distributeurs. Sur le cumul annuel, le média référence 17 074 annonceurs actifs.