Demande d'espaces gracieux
En novembre, le marché publicitaire présente une activité en valeur tout juste stable sur l’ensemble des médias. Seule la télévision maintient son évolution à +6,4% ce mois-ci. Dans un même temps la radio équilibre ses recettes brutes, la presse atténue ses résultats mais reste néanmoins dans le rouge (-1,8%) et le display clôture le mois à -1,5%.

Sur le cumul annuel, les investissements plurimédia s’élèvent à 25 323,4 millions d’euros soit +0,9% comparé à 2011 sur la même période.

Le mois de novembre semble plus clément pour la télévision qui progresse de +6,4% en valeur et de +1,8% en volume. Les chaînes historiques s’en sortent mieux en apparence avec des recettes brutes évoluant de +5% ce mois-ci. Leur durée publicitaire suit cette tendance et augmente de +4%. Ces résultats sont toutefois à relativiser puisque ces chaînes bénéficient d’un effet de base avec un mois de novembre 2011 en fort retrait (-5,3%). Les chaînes de la TNT retrouvent une croissance à deux chiffres en valeur (+12,6%) et les volumes sont à nouveau en légère progression (+1,8%) après 7 mois consécutifs de repli. Sur l’ensemble de la télévision ce mois-ci, on souligne un regain de l’alimentation (+27,8%) qui avait pénalisé le média en novembre 2011(-18%). L’hygiène beauté (+16,3%) et la distribution (+24,6%) accentuent également leur présence ce mois-ci. Ces trois secteurs compensent le désengagement important des constructeurs automobiles (-21,5%).
Sur le cumul annuel, les recettes brutes de la télévision sont en hausse de +4,2% mais les volumes demeurent en baisse (-4,2%).

En radio ce mois-ci, les recettes brutes et la durée publicitaire du média se stabilisent au même niveau qu’en novembre 2011. Le constat est similaire sur les stations généralistes dont les résultats en volume se consolident à +0,3% malgré un faible repli en valeur (-1,1%). Les stations musicales enregistrent un manque à gagner de -4,8% en valeur et une diminution de -3,8% sur leur durée publicitaire. Seuls les programmes locaux poursuivent leur croissance, tant en valeur (+17,8%) qu’en volume (+7,1%). Si la radio bénéficie du regain d’activité de la part des constructeurs automobiles (+32,1%) et du secteur télécommunications (+43,2%), on constate d’importantes coupes budgétaires qui ralentissent la croissance du média. Les distributeurs réduisent de -4,6% leurs investissements ce mois-ci mais ce sont surtout les secteurs boissons (-56,9%) et mode (-44,1%) qui engendrent les déficits les plus lourds.
Au cumul, la radio reste en progression avec des recettes brutes en hausse de +4% et des volumes stables (-0,2%).

En presse, si le repli des recettes est plus faible en novembre (-1,8%), celui de la pagination s’intensifie (-8,4%). Les magazines progressent de +1,9% en valeur mais le segment continue de subir une perte en volume ce mois-ci (-2,3%). Les distributeurs et les établissements financiers se désengagent sensiblement (respectivement -8,8% et -20,6%) quand les annonceurs de la mode renforcent leurs prises de paroles sur les magazines (+19,4%). Sur les quotidiens nationaux, l’activité publicitaire diminue encore mais de façon moins vive : -5,8% de recettes brutes et -6,9% en pagination. Les distributeurs (-39,4%) et les constructeurs automobiles (-27,5%) représentent les replis les plus importants et contribuent ensemble pour 88% à la baisse du segment ce mois-ci.
Sur le cumul, les résultats de la presse sont négatifs sur les deux indicateurs (-2,3% en valeur et -6,5% en volume).

Les recettes brutes du display sont en retrait en novembre (-1,5%), le média étant pénalisé par ses secteurs significatifs. Automobile (-7,3%), établissements financiers (-9,9%), distribution (-17%), alimentation (-32,9%), autant de secteurs qui réduisent leur communication sur la toile. Des pertes qui ne sont pas compensées par les télécommunications (+16,1%), la mode (+21,4%) ou encore l’hygiène beauté (+61,8%).

En publicité extérieure*, le mois de novembre s’achève sur une activité en repli de -6,9%, étayant les résultats à la baisse sur le cumul (-7,1%). Le média subit les baisses budgétaires des constructeurs automobiles (-45,4%), des annonceurs issus des télécommunications (-18,2%) et du secteur des boissons (-66,6%). *(voir annotation sur les offres « JC Decaux Large »)

Le cinéma enregistre un mauvais mois de novembre avec -14,7% de recettes brutes ce qui porte son évolution à -1,5% sur le cumul. Les services (-89,1%) et les établissements financiers (-81,3%) pénalisent lourdement le média qui subit parallèlement le repli des constructeurs automobiles (-32,2%) et de son premier secteur : culture loisirs (-17,9%).

D’un point de vue sectoriel, deux tendances se dégagent en novembre sur l’ensemble des médias. D’une part, les distributeurs (-1,9%), les constructeurs automobiles (-12,2%) et les établissements financiers (-8,3%) réduisent leur enveloppe budgétaire et ralentissent la croissance du marché. D’autre part, l’alimentation (+20,8%), l’hygiène beauté (+15,9%) et les télécommunications (+11,5%) maintiennent une forte pression publicitaire dans ce contexte morose.