Demande d'espaces gracieux
Sur le premier semestre 2014, les évolutions en volume et en valeur traduisent encore une frilosité sur le marché publicitaire plurimédia*, même si quelques indicateurs sont dans le vert pour certains médias tels que la télévision et la radio.
* hors internet Display

En télévision, la durée publicitaire gagne +7,9% ce semestre malgré un ralentissement en juin (+5,5%). Les chaînes de la TNT se démarquent sur la période avec des volumes publicitaires en progression de +12% contre une évolution moins soutenue pour les chaînes historiques (+4,9%). En valeur brute, la tendance est semblable avec les chaînes de la TNT (+19,6%) qui progressent 5 fois plus vite que les chaînes historiques (+4,1%) mais ces dernières contribuent toutefois pour 69% à la hausse des recettes brutes du média. Sur les 10 premiers secteurs en télévision, seul celui des télécommunications réduit sa pression publicitaire (-2,8%) ce semestre tandis que l’alimentation (+11,9%), les établissements financiers (+12,5%) et le voyage tourisme (+18,8%) présentent des croissances à deux chiffres.

Après deux mois consécutifs de repli, la radio retrouve des indicateurs positifs en juin, impliquant des résultats plus favorables au semestre. La durée publicitaire s’élargit de +4% sur la période mais ses recettes brutes évoluent plus modestement à +1,9%. A contre-courant, les stations généralistes écourtent leur durée publicitaire (-2,6%) et stabilisent leurs recettes brutes (-0,3%). Les stations musicales semblent moins impactées même si leur durée publicitaire est tout juste à l’équilibre (-0,6%) avec des recettes brutes en légère hausse (+1,2%). Dans un même temps, les programmes locaux sont en progression tant en volume (+1,9%) qu’en valeur brute (+7,5%). Si la distribution (+5,5%), les télécommunications (+49,2%) et les services (+5%) renforcent leur présence de façon manifeste, la croissance du média est fortement ralentie par le repli des établissements financiers (13,2%) et du secteur culture loisirs (-9,9%).

En presse, l’activité semestrielle clôture en négatif avec une pagination qui diminue de -5,7% sur le média et des recettes brutes en léger repli (-1,4%). Les magazines sont particulièrement impactés sur ses indicateurs en volume (-5,8%) et en valeur (-4,5%). Le segment accuse un désengagement de la part de ses secteurs phares : mode (-2,8%), distribution (-4,3%) et automobile (-17,3%). Sur les quotidiens nationaux, le mois de juin vient renforcer la progression du segment avec une activité rythmée notamment par la Coupe du Monde de football. Au semestre, les quotidiens nationaux enregistrent une pagination publicitaire plus importante (+2,4%) et des recettes brutes également en hausse (+6,9%). Les secteurs automobile (+14,9%), culture loisirs (+9,4%) et les établissements financiers (+12,7%) renforcent leur présence sur le segment et contribuent pour 43% à sa croissance.

La publicité extérieure** enregistre une activité en hausse de +3,5% sur le semestre en valeur après redressement des données. La distribution (+4,1%), le voyage tourisme (+11%) et les boissons (+29,3%) augmentent leur pression publicitaire tandis que l’automobile (-14,1%) et les télécommunications (-3,1%) marquent le pas.
** voir annotation sur les nouvelles offres de Clear Channel qui impactent partiellement les résultats du média

Le cinéma clôture le semestre avec des recettes brutes en retrait de -2,5%. Pourtant le secteur culture loisirs, première source de revenus du média, est en forte progression (+17,2%) mais le désengagement des boissons (-5,5%), de l’automobile (-10,5%) ou encore de l’hygiène beauté (-31,4%) pénalise ses résultats.